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La Maison Benoit

Avant de devenir un hôtel en 2014, cette maison, désignée dans le village comme la maison BENOIT, fut une demeure bourgeoise de plus de 700 m².

Elle fut construite en 1856 par M. Louis LONG, tanneur de son état, qui sera maire de 1859 à 1865. C’est à cette époque que le « cours » du village qui a connu ses premiers aménagements à partir de 1770 par des achats successifs de terrains au dernier baron de Cotignac, le prince de Condé, se voit doter d’un mur et d’ escaliers d’accès à partir de la voie de circulation en arrivant de Brignoles, pour lui donner l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.

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La maison domine l’entrée du village et est située au milieu d’un quartier, que l’on appelle dans les anciens cadastres La Farrage, ce qui signifie en Provençal prairies arrosées, qui commença à se bâtir après 1800. Elle est délimitée par les rues d’Antoine et Saint Jean qui mènent à la place Joseph Sigaud, place dite Neuve qui servait alors de limite à l’est du village jusqu’ au détournement du flot des véhicules en 1960, allant plus haut dans le département.

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Les héritiers Long vendirent en 1906 à des parents, le Commandant Jean-Baptiste CALLAUD et son épouse. Mme CALLAUD, née Mathilde VIAN DES RIVES (Marseille 1855 - Cotignac 1930) issue d’une famille ancienne alliée aux principaux bourgeois de Cotignac avant le départ de son père pour Marseille juste avant 1850 : on retrouve le nom de Vian dans le premier registre paroissial de 1527.

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Son mari Chef d’escadrons de cavalerie au 11ème Dragon à Tarascon, chevalier de la Légion d’honneur avait souhaité prendre sa retraite à Cotignac, mais il mourut rapidement en 1910 à l’âge de 61 ans. Elle qui séjournait alternativement en hiver à Marseille et le reste de l’année à Cotignac s’éteignit à 74 ans. N’ayant pas d’enfant la maison passa à l’un de ses neveux - son filleul- le docteur Georges BENOIT laissant la jouissance à sa bonne, Marie ABEILLE, jusqu’à sa mort, d’un appartement de service donnant sur la terrasse surplombant la place neuve.

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Georges BENOIT (Marseille 1877- Marseille 1963) aimait particulièrement venir dans cette maison qui faisait raisonner en lui des racines séculaires et retrouver ses cousins eux aussi en séjour à Cotignac. Ancien interne des Hôpitaux de Marseille et chef de clinique à la Faculté, il était médecin de la Manufacture des Tabacs, des Douanes et secrétaire général du Syndicat des Médecins, en dehors de sa clientèle privée qu’il recevait à son cabinet au 43 des allées Léon-Gambetta. Il portait encore le monocle dans les années 60 ce qui le rendait célèbre. Chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre 1914-1918, il était très attaché au rayonnement culturel et musical de Marseille et de sa région comme l’indique un article nécrologique dans le quotidien Le Méridional ; et de fait il était membre fondateur de la Société de Musique de Chambre de Marseille, ainsi que des Concerts Classiques, et membre des Amis du Festival d'Aix.

Il devait mourir à 85 ans, alors qu’il était en pleine santé d'un accident de voiture sur le Prado à Marseille. Sa nombreuse descendance, dont certains membres s’illustrèrent dans le monde des affaires – ses fils Jacques et André furent les créateurs des Yaourts Chambourcy, et l’un de ses gendres, André TOURRET, entrepreneur dans le BTP, président de la chambre de commerce de Marseille, lui-même père de Mme Pierre BELLON* et grand père de Jacques-Antoine GRANJON** garda la maison dans l’indivision jusqu’en 1983, alors qu’elle commençait, faute de travaux, à se dégrader.

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*Pierre Bellon est le fondateur de la SODEXO ; **fondateur de VENTE-PRIVEE.COM

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